[Air-L] Appel à publication "Société de l'information ?"

Éric GEORGE george.eric at uqam.ca
Fri Sep 5 07:56:35 PDT 2008


Société de l'information ?

Appel à publication, tic&société, vol. 2, no 2
http://www.ticetsociete.org

L'expression de « société de l'information » est 
devenue courante dans un vaste ensemble de 
discours scientifiques, politiques, économiques 
et journalistiques depuis plus d'un quart de 
siècle. Dès les années soixante-dix, il a été 
question d'une société qui serait de plus en plus 
caractérisée par l'information, la communication, 
le savoir, la connaissance ainsi que - et 
peut-être surtout - par les dispositifs 
techniques susceptibles de les véhiculer. Selon 
les moments, les termes mis en avant - « village 
global », « société câblée », « informatisation 
de la société », « société de la connaissance », 
« société du savoir » et « société de 
l'information » - ont changé mais ont toujours 
dépeint une société reposant sur la 
multiplication des échanges d'informations dans 
un contexte de développement accéléré des 
technologies de l'information et de la 
communication (TIC). Plus récemment, ce syntagme 
a connu de nouveaux développements autour de 
technologies réseautiques comme Internet et la 
téléphonie mobile. Il a même donné son titre à 
deux rencontres organisées par l'Union 
internationale des télécommunications (UIT) sous 
les auspices des Nations-Unies, en 2003 à Genève 
et à Tunis en 2005. Si l'on en croit les 
promoteurs de ce projet, la société de 
l'information correspondrait à une phase de « 
révolution numérique » dans le secteur des TIC 
qui entraînerait la libre circulation des 
informations, des idées et des connaissances dans 
le monde entier et dans tous les secteurs.

Parmi les universitaires, celui qui a formulé la 
plus complète des thèses sur la société de 
l'information est Manuel Castells avec sa 
trilogie sur la société en réseaux. Une analyse à 
laquelle a répondu de façon systématique Nicholas 
Garnham qui, s'il reconnaît que les TIC ont pris 
une place croissante dans nos sociétés au fil des 
décennies, refuse de considérer pour autant que 
l'information, la communication et les 
technologies afférentes sont les nouveaux moteurs 
de nos économies, voire de nos sociétés. Il nous 
apparaît important d'aller au-delà de ces 
oppositions en proposant des réflexions qui 
reposent sur des analyses de terrain, que 
celles-ci fassent appel à des méthodologies 
quantitatives ou qualitatives, micro ou macro. 
Les propositions d'articles pourront porter sur 
la société entendue d'un point de vue global à 
partir d'approches historiques, sociologiques, 
économiques, géopolitiques ou encore sur un 
aspect de la vie sociale en particulier : la 
famille, le travail, la politique, le 
militantisme, les loisirs, la santé, la science, 
l'éducation, la culture, les relations 
interculturelles, etc. Les contenus retenus 
doivent adopter soit un point de vue historique - 
par exemple reposant sur une méthodologie 
longitudinale - soit être ancrés dans le 
quotidien et sur le court terme, mais auquel cas, 
il est nécessaire de replacer l'analyse dans une 
perspective à plus long terme. Nous privilégions 
les travaux qui mettent l'accent sur les 
mutations à l'¦uvre au cours de ces dernières 
décennies dans les différentes composantes de la 
société ou qui remettent en cause de prétendues 
transformations.

Il est également possible d'envoyer des textes 
hors thème. Nous nous garderons toutefois le 
droit, soit de les diffuser dans la rubrique « 
Varia », soit de les garder pour un prochain 
numéro thématique.

L'ensemble des manuscrits sont jugés par deux 
évaluateurs, évaluatrices selon la procédure de 
lecture à l'aveugle caractéristique des revues à 
évaluation par les pairs. Les textes doivent 
faire environ 40.000 caractères espaces compris. 
Toutefois, nous acceptons qu'ils fassent entre 
35.000 et 45.000 caractères espaces compris. Les 
auteurs doivent par ailleurs respecter les 
consignes concernant la forme des manuscrits à 
envoyer pour évaluation.

Ceux-ci doivent être envoyés au plus tard le 1er 
octobre 2008 à l'adresse suivante, à l'attention 
d'Éric George, coordinateur du numéro « Société 
de l'information » : george.eric at uqam.ca
Éric George, Professeur, École des médias, Faculté de communication, UQAM
Coresponsable, comité éditorial, tic&société, http://www.ticetsociete.org



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